Vivre avec |
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(paroles et musique : Sébastien G. Couture) |
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© Sébastien G. Couture, 1993 SOCAN |
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Il y a longtemps que j’avais fait Une p’tite chanson à quatre accords, Alors voici deux, trois couplets Pour vous parler d’mon corps. C’est le meilleur ami que j’aie, Et ce depuis vingt-trois années. Il mérite bien ce p’tit refrain Que je vous chante, tenez-vous bien: Je n’suis pas beau comme dans les films Mais j’envie rien à Tom Selleck. Mon corps, c’est pas celui d’un athlète Mais chaque jour j’apprends à vivre Avec. Je vais commencer par mes pieds Car sans eux je n’irais pas loin. J’en ai juste deux, c’est ben assez, Aussi j’en prends bien soin. Alors j’évite de trop marcher Et les frotte jusqu’à ce qu’ils brillent; Et s’ils ne savent pas danser, Ils savent au moins courir les filles. Juste au-dessus, il y a mes jambes Qui ne valent pas vraiment le détour Car on dirait deux grandes cannes blanches Et mes genoux se font la cour. Je n’suis pas beau comme dans les films Mais j’envie rien à Tom Selleck. Mon corps, c’est pas celui d’un athlète Mais chaque jour j’apprends à vivre Avec. Un peu plus haut, y a mon nombril Et des gens, à ce que l’on m’a dit, Croient que je pense, quelle prétention! Qu’il est bien le centre du monde. Personnellement, je l’trouve joli; Mais c’est la première fois qu’j’en parle, Alors, à ces gens, je dédie Sans rancune: « La langue sale ». Ensuite se dresse mon fier poitrail, Qu’on pourrait y faire sa lessive, Et, comme j’passe ma vie dans les bars, J’ai le teint hâlé d’une endive. Je n’suis pas beau comme dans les vues, Comme Roy Dupuis qui montre son cul. Mon corps, c’est pas celui d’un athlète Mais chaque jour j’apprends à vivre Avec. Puis, tout en haut, il y a une tête Avec une bouche toujours ouverte Qui se ferme sur un bécot, Une cigarette ou un gros mot. Et comme j’ai la barbe très drue, J’dois me raser toutes les trois semaines. Il n’est pas rare que sur la rue Les gens me disent: mademoiselle. Mes cheveux, j’aime mieux pas en parler; L’hérédité, c’pas toujours drôle. Ça m’apprendra d’avoir souhaité De suivre les traces de Gilles Vigneault. Je n’suis pas beau comme dans les films Mais j’envie rien à Tom Selleck. Mon corps, c’est celui d’un ascète Mais chaque jour j’apprends à vivre Avec. Et pour finir par le milieu: Ben oui, madame, j’en ai deux! Et c’que j’exhibe fièrement Lorsque je chante « La Bite-au-vent », Si on prend le temps de l’observer, Qu’on l’examine d’un oeil critique, On constate que je n’suis pas né En Israël ou en Afrique. Mais moi, je lui trouve bonne mine Même s’il parfois il déraille Lorsque avec ma petite copine On se chante « Retrouvailles ». Je n’suis pas beau comme dans les films Mais Tom Selleck, j’me torche avec! Mon corps, c’est pas celui d’un athlète Mais chaque jour j’apprends à vivre Avec. C’est sûr, j’ai rien de Roch Voisine Parc’que lui préfère les quéquettes. Ma blonde est bien mieux qu’Bo Derek Et chaque jour j’apprends à ... Avec. |
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Charlesbourg |
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Septembre 1993 |
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© Sébastien G. Couture, 1993 SOCAN |
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